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visioli_j
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lesmagiciensdelaguitare.worldpress.com

Message par visioli_j »

Bonjour à tous,

je viens de créer un site pour partager ma passion de la guitare.
lesmagiciensdelaguitare.wordpress.com

possible de trouver l'origine de ce projet dans cette citation de John Scofield :
« La musique est ma drogue ! Elle n’est qu’une forme d’expression de l’être humain et celle qui, indubitablement, me correspond le mieux. Je suis persuadé que chacun, au fond de lui, a ce besoin d’exister au-delà du simple registre des mots. C’est là que l’art entre en action. J’ai besoin de la musique, et c’est aussi vrai aujourd’hui que ça l’était lorsque j’ai débuté ma carrière dans les années 70 »

je propose principalement un parcours en 200 morceaux de guitare, avec une présentation de l'artiste, de la composition et du solo.
si vous souhaitez aller y faire un tour et échanger à ce sujet avec moi, ça serait avec beaucoup de plaisir :)

A bientôt j'espère !
Jérôme
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fazersax
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Re: lesmagiciensdelaguitare.worldpress.com

Message par fazersax »

Bonjour,

Bienvenue parmi nous. :hello:

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visioli_j
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Re: lesmagiciensdelaguitare.worldpress.com

Message par visioli_j »

Bonjour à tous,

pour exemple, une des vignettes présente sur le site.
lesmagiciensdelaguitare.wordpress.com
au plaisir d'en discuter !

Jérôme



2002 - Joy in a Repetition – Prince
(« One Night Alone Live »)

Prince n’est pas qu’un guitariste. C’est avant tout un artiste fabuleux, un grand compositeur, un chanteur exceptionnel, capable de jouer de tous les instruments. Néanmoins, dès 1979, il démontre une belle maîtrise de la guitare, à la fois dans le titre « Why you wanna treat me so bad ? », et dans « Bambi », riff rageur et solo hendrixien, même si l’influence la plus régulièrement citée reste Carlos Santana. Par la suite, sa discographie « officielle » sera systématiquement marquée par des morceaux dédiés à la 6 cordes (Let’s go crazy et Purple Rain en 1984, The undertaker en 1994, Endorphinemachine et Shhh en 1995, The Ride et Calhoun Square en 1998, The Rainbow Children en 2001, Guitar en 2007, Dreamer en 2009…). Mais les amoureux de Prince savent que c’est surtout dans sa discographie « non officielle » que l’on trouve les plus belles pépites guitaristiques, et particulièrement lors des légendaires « aftershows » . Pour n’en citer que trois, évoquons la reprise de « Just my Imagination » des Temptations sur « Small Club » (1988), le fameux « Santana Medley » sur « Emporium » (1995), et l’enchaînement de « Who Knows » de Jimi Hendrix et « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin sur le mythique « One Nite Alone in Copenhagen » (2004).

La parution du coffret « One Night Alone Live » (2002) est remarquable à plus d’un titre. L’objet est magnifique, avec une très belle photo de l’artiste en couverture. Il s’agit du seul live officiel de Prince, et il propose une couleur Jazz Rock relativement inédite, dans le prolongement des compositions de l’excellent Rainbow Children, ce qui débouche sur des versions retravaillées des nouveaux et des anciens titres, avec l’aide de musiciens à l’aise dans tous les styles musicaux (Renato Nato au clavier, Ronda Smith à la basse, John Blackwell à la batterie). Surtout, au-delà du double CD rendant compte d’un concert classique de la tournée 2002, le coffret contient un troisième CD correspondant à un Aftershow, une quasi tradition pour Prince qui offrait souvent à ses fans de prolonger la nuit dans un esprit musical davantage basé sur l’improvisation.

Joy in Repetition, morceau initialement présent sur l’album studio Graffiti Bridge, est ici proposé dans une version magnifique de près de 11 minutes. Prince remercie les spectateurs d’avoir attendu, puis propose une introduction à la guitare, avec un son saturé magnifique, gorgé d’effets. Clairement, l’ombre de Jimi Hendrix plane, tant dans l’utilisation des phrasés pentatoniques associés à l’utilisation d’une pédale wha-wha, que dans celle de la tige de vibrato. Emerge progressivement la descente en trois accords qui va structurer l’intégralité du morceau, puis l’accompagnement se met en place, section rythmique d’une part, Fender Rhodes d’autre part. L’ambiance est toute bleue, la couleur du blues. D’ailleurs, le morceau reprend le classique chant en question / réponse entre la voix de Prince (magnifique dans cet écrin, il faut le souligner) et sa guitare. La basse slappée vient relancer chaque boucle, dans une répétition hypnotique qui semble devoir perdurer éternellement, tant elle offre la possibilité aux musiciens et aux spectateurs de partager un moment de plaisir intense.

Le premier solo est lancé à 2.55, avec un Prince qui prend le temps de poser ses notes pour mieux les sculpter. Il y a volontairement de l’espace laissé par tous les musiciens, pour permettre à Prince de s’imprégner de l’ambiance. Comme parfois avec Jeff Beck, on a l’impression que le son est tellement magnifique que n’importe quel phrasé peut toucher au but. La section rythmique est progressivement plus présente, notamment John Blackwell derrière ses futs, tandis que Renato Nato continue au Rhodes à développer un paysage couleur bleu nuit. Prince use de motifs répétitifs parfois virtuoses, dans les médiums puis dans les aigues pour faire monter l’intensité. Les climax sont souvent ciblés par l’intermédiaire d’un point de fixation sur un bend. Tout amoureux de la pédale wha wha ne peut qu’être aux anges, sachant que l’interprétation repose aussi beaucoup sur l’utilisation de la tige de vibrato, et ce jusqu’à la fin du premier solo (5.00).

Après un retour plus apaisé au chant, et la sollicitation de la participation du public, le second solo démarre à 7.37, associée à une nouvelle dynamique impulsée par la section rythmique. Les ingrédients sont identiques, mais le plaisir de la répétition est intact. La dernière salve est lancée à 8.48 par une nouvelle répétition de notes. Le son est monstrueux. La fin approche, mais Prince nous gratifie de descendantes de gammes d’une fluidité remarquable, avant de ralentir le morceau. La rythmique s’arrête alors, et Prince termine là où il avait commencé, seul, comme perdu dans un état second et des phrasés hendrixiens : « en passant le flambeau de Jimi Hendrix à Steve Vai, Prince résume vingt ans d’évolution de la guitare rock en onze minutes chrono : un moment de grâce » . La boucle est bouclée. Joy in a repetition.
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