Voici un copier/coller d'un sujet créé sur un autre forum, je détaillerai plus tard, n'hésitez pas à poser des questions. Je ferai également quelques vidéos, celles que j'avais faites ne sont plus en ligne.
Quand je commence l'improvisation avec mes élèves le premier exercice est un genre de solo "figures imposées" ou plutôt "gamme réduite". Quelque soit l'accompagnement (en général je balance un truc bateau genre Am/D) on ne peut utiliser que 4 notes. Dans l'exemple en La mineur les notes autorisées sont : G-A-C-D sur les cordes de Ré et Sol, aux 5èmes et 7è cases. Aucune autre note n'est autorisée, absolument aucune, à aucun autre endroit du manche. Aucun tiré non plus. Par contre les glissés sont autorisés, ainsi que les Hammer on, Pull Off et autres trilles.
Il faut donc utiliser le peu qu'on a au maximum, jouer sur les intensités, le rythme, avec les doigts, le médiator etc... Tout ce qu'on peut trouver pour que ça sonne "bien". Il faut arriver à capter l'auditeur, à lui faire arrêter de parler, poser sa pinte et écouter ce qu'on lui dit.
Quand tu arrives à "raconter une histoire" avec seulement 4 notes alors tu as le droit de rajouter la 5è note de la pentatonique : E (corde de sol 9è case).
Et là même chose, il faut "raconter une histoire"
Et ainsi de suite...on rajoute les mêmes notes à d'autres endroits du manche puis d'autres notes...
Le "secret" est de "structurer" le solo : il faut commencer "petit" avec peu de notes pour avoir de l'espace pour développer et ne pas tourner en rond.
Le but final étant de s'affranchir totalement des gammes parce que, surtout pour jouer du blues, on se fout pas mal des gammes !
Donc c'est totalement frustrant et quand on sait utiliser plus de 4 notes il faut en permanence se retenir mais ça finit par payer. Et quand on ajoute la quinte puis la quinte bémol alors là c'est finger !
Penta mineur:Quand on commence à parler de gamme avant de savoir quoi faire avec les notes on se retrouve vite "perdu" et le résultat est toujours le même : des montées et descente de gamme pentatonique sans intérêt. Je l'ai entendu tellement souvent aussi bien chez mes élèves que d'autres guitaristes, quelque fois même en concert.
D'autant plus que jouer un blues en Mi avec la penta de C# mineur (à la 9è case) c'est un peu hors sujet. Ce qui fait le son du blues c'est de jouer (principalement) en mineur sur des accords majeurs.
Si on veut parler théorie (ce qui a peu de sens quand on veut jouer du blues je le répète encore) la gamme de blues est la pentatonique mineure + la tierce majeure + la quinte diminuée. ça c'est le strict minimum, sauf si on joue un blues "mineur" comme Blue Jean Blues, le blues lent en Bm. Dans ce cas on ne joue pas la tierce majeure bien sûr.
Ensuite on a encore la sixte et la neuvième qui sont majeures toutes deux dans le cas d'un blues classique, comme le boogie en Mi par exemple. Dans le cas d'un blues mineur par contre on va jouer la sixte mineure car elle correspond à la tierce mineure de l'accord IV. La neuvième mineure peut être utilisée dans les deux cas, principalement comme note de passage (SRV le faisait beaucoup par exemple, parmi d'autres). Mais si on parle de note de passage alors la sixte mineure peut également être utilisée dans le cas où on fait un "changement de tonalité" sur le degré IV. De la même façon o peut ajouter la septième majeure car c'est également la tierce majeure du cinquième degré.
Récapitulons, les notes qu'on peut utiliser pour jouer un blues sont donc : les 5 de la pentatonique, la tierce majeur, la quinte diminuée, les deux sites, les deux neuvièmes et la septième majeure. ça nous fait donc...12 notes ! Ah ben oui, toutes les notes en fait...la gamme chromatique, quoi.
Les 4 notes:
puis 5/
Puis 6:
... (et des brouettes et des brouettes |'( )
jusqu'a la gamme blues complète: